L'ère du narcissisme - une société dystopique
18 févr. 2025
La dystopie est un récit, en principe fictif, qui décrit une société dominée par l’oppression, l’injustice, la surveillance excessive et un pouvoir totalitaire ou technocratique. Un tel régime ne peut être instauré et maintenu que par des chefs d’État et des politiciens narcissiques pathologiques, ainsi que par des oligarques psychopathes emparés de l’économie.
Le narcissisme pathologique s’universalise et façonne nos sociétés de manière tragique. Il ne se limite plus aux relations personnelles, mais s’immisce dans les moindres rouages de la société. Bien sûr, de nombreuses personnes et structures s’engagent encore dans la solidarité, le partage et l’altruisme. Pourtant, le narcissisme se propage comme un virus, contaminant progressivement toutes les sphères de la vie collective.
Le célèbre professeur israélien Sam Vaknin, expert en narcissisme pathologique, observe :
« Le narcissisme pathologique est devenu virulent parce qu’il imprègne le monde. Il a influencé la conception des technologies avancées, de l’IA et de nombreux dispositifs électroniques qui polluent et détruisent notre planète. Il façonne les médias sociaux, l’industrie du divertissement et la politique législative. Les stratégies narcissiques sont exploitées par les commentateurs culturels et politiques. Aujourd’hui, nous en voyons plus que jamais les conséquences : notre civilisation est devenue narcissique. »
Cet article, principalement basé sur diverses conférences de Sam Vaknin, explore les effets sociétaux du narcissisme, devenu une cause majeure du dysfonctionnement du monde postmoderne à son paroxysme. Il vise à mettre en lumière l’ampleur de l’hypnose narcissique collective et ses effets dévastateurs, qui inscrivent notre époque dans une dystopie empreinte d’un nouvel obscurantisme. Il souligne l’urgence, pour chacun, de se libérer de son propre conditionnement, d’éveiller son intellect à la connaissance et d’apporter un équilibre à la mesure de ses possibilités.
Commençons par une question : « Pourquoi le narcissisme se propage-t-il ? »
L’obscurantisme social moderne
L’obscurantisme social désigne la volonté délibérée de restreindre l’accès à la connaissance et au savoir, afin de maintenir une forme de contrôle social, économique ou politique. Position hautement narcissique et psychopathe, qui favorise l’ignorance et empêche l’émancipation intellectuelle des individus ou des groupes sociaux.
Dès 1998, Sam Vaknin affirmait : « Le narcissisme pathologique est devenu une épidémie. » Cette progression est directement liée à un infantilisme mondial qui, selon certaines recherches, atteint 70% de la population.
Il faut savoir que le narcissisme pathologique est un trouble de stress post-traumatique, engendré par l’interruption brutale du développement des enfants vers leur autonomie. Par conséquent les narcissiques pathologiques et les psychopathes – tous puérils – amplifient l’obscurantisme moderne en détenant le pouvoir financier et politique, et en manipulant les médias, la technologie et les systèmes éducatifs. Pour plus d’information lisez l’article intitulé Les narcissiques classiques.
Sam Vaknin explique : Le narcissisme est en hausse parce que la race humaine est engagée dans une dynamique régressive. Les adultes d’aujourd’hui sont beaucoup plus puérils que ceux d’il y a cent ans et les gens qui vivaient alors étaient déjà beaucoup plus infantiles que ceux qui habitaient la planète il y a quatre siècles, etc. Cette disposition à l’infantilisme s’appelle « néoténie psychologique ». C’est un retard de l’évolution psychologique qui aboutit à une « paedomorphose ». Ce terme signifie qu’en tant qu’adulte, vous continuez à entretenir la structure psychologique et les émotions, non d’un enfant curieux et plein d’énergie vitale, mais celle d’une personne dramatiquement puérile.
Les narcissiques et les psychopathes profitent de cette inexorable vague d’infantilisme et l’exploitent à leur avantage et profit. Ils reflètent et renforcent cette tendance à la puérilité en utilisant les médias sociaux et des hautes technologies manipulatrices, par le biais desquels ils nous traitent comme des enfants et nous dictent quoi penser et quoi faire, tout en endormant de plus en plus notre capacité à tester et vérifier la réalité.
L’éloignement des valeurs humaines
Nous vivons une époque où les individus s’éloignent des valeurs essentielles, plongés dans un monde où tout devient marchandise – y compris les relations humaines. L’illusion du bonheur est entretenue par le divertissement de masse, la consommation effrénée et la dépendance aux technologies numériques.
Les jeunes, en particulier, sont plus vulnérables à cette dynamique. Le psychologue Keith Campbell, auteur de L’épidémie narcissique, affirme que la jeunesse actuelle est cinq fois plus susceptible de développer des tendances narcissiques que les générations précédentes. Parallèlement, la dépression et l’anxiété explosent parmi eux.
Nous consommons la nourriture, les divertissements, toutes sortes d’appareils électroniques, Internet, l’IA et divers services publics. De la même manière, nous consommons les autres, en évaluant ce qu’ils peuvent nous offrir ou non. Notre espoir de combler un vide intérieur, né d’une perception déformée de la réalité, de soi et du monde, et qui alimente un rituel mortifère. Ainsi, sur notre autel sacrificiel, nous déposons notre Véritable Nature et l’offrons à un « faux moi » voué à remplir ce vide abyssal.
C’est un rituel narcissique et destructeur, nourri par la croyance toxique que nous ne sommes rien d’autre qu’une activité mentale avide, dévorant tout sur son passage pour exister. C’est ainsi que nous nous transformons en enfants sans cœur.
La décadence de la connaissance
Un autre aspect de l’obscurantisme est la décadence de l’évolution de l’intellect et du savoir. Il convient de noter qu’au cours des trente dernières années, nous avons remplacé la connaissance par une accumulation brute d’informations déstructurées. La connaissance implique un traitement critique et un esprit analytique, tandis que l’inondation d’informations provoque confusion et manipulation.
Les médias sociaux, par exemple, favorisent une pseudo-information anarchique, où chacun se présente comme expert sans vérification ni esprit critique.
Cette ochlocratie (pouvoir de la foule), affaiblit les savoirs et encourage la confusion sociale.
La vraie connaissance est une vision synoptique de ces données – les reliant les unes aux autres – de manière à leur donner un sens, une structure et un ordre. Ce processus permet de formuler des hypothèses et d’élaborer des prédictions falsifiables.
Une prédiction est falsifiable si elle peut être mise à l’épreuve et démontrée comme fausse à partir de certaines observations.
Une hypothèse est une proposition avancée pour expliquer un phénomène. Elle sert de point de départ à une enquête, d’une expérimentation ou d’une réflexion qui doit être testable. Si une hypothèse ne peut être ni testée ni réfutée, alors elle ne relève pas de la science.
Autrement dit, la connaissance est un ensemble d’observations et théories sur nous-mêmes, sur les autres et sur le monde, tandis que l’information n’est qu’un assemblage de données, sans ancrage ni signification propre. Pour donner un sens à l’information, il est nécessaire de la transformer en connaissance. Or, seules de rares personnes qualifiées et compétentes possèdent la capacité de convertir l’information en véritable savoir.
Le problème survient lorsque des personnes non qualifiées, se présentant comme des experts – sur YouTube par exemple – exposent le public à un flux massif de pseudo-informations brutes et désorganisées, qui, pour la plupart, ne sont que des mensonges. Le public, ne disposant pas des outils nécessaires pour en extraire du sens, finit par élaborer des idées et interprétations erronées, produisant ainsi une pseudo-connaissance contrefactuelle, souvent démentielle.
La pseudo-information anarchique
La pseudo-information anarchique est une forme d’ochlocratie, le règne de la foule. L’ochlocratie (du grec ancien okhlokratía, d’okhlos « foule » et kratos « pouvoir ») désigne un régime où la masse impose sa volonté. Et dans notre ère actuelle, elle se manifeste par une rébellion contre le véritable savoir et l’autorité intellectuelle établie.
Maintenant que la foule s’est insurgée contre toute forme d’autorité, elle s’en est prise aussi au savoir et a choisi elle-même la pseudo-information. Désormais révoltée contre l’autorité intellectuelle, représentée notamment par les dictionnaires et encyclopédies, la foule a donné naissance à Wikipédia. C’est le triomphe de la masse créant sa propre encyclopédie. C’est pourquoi de nombreuses informations décrites sur Wikipédia sont erronées.
Actuellement, Wikipédia a mis en place des règles pour lutter contre la tendance à la pseudo-information. Elle a donc perdu son caractère anarchique.
L’intelligence artificielle : l’illusion du savoir
Que font les modèles d’IA ? Exactement la même chose que la foule. Mais cette fois, c’est la technologie qui s’en charge. L’intelligence artificielle (IA) fournit des pseudo-informations sans véritable analyse. Les modèles d’IA parcourent des milliards de pages contenant des informations, et parfois du savoir, puis vous livrent leurs réponses. Et, comme sur Wikipédia, ces réponses sont très souvent erronées.
L’intelligence artificielle intègre ainsi une immense quantité d’informations issues du savoir anarchique existant. Par conséquent, elle est aussi une forme de rébellion contre le vrai savoir et l’autorité intellectuelle.
Quand les entreprises d’IA vous assurent que l’information est fiable à 99 %, elles vous baratinent, elles mentent. Et elles le savent, car lorsque la résistance à l’apprentissage, l’ignorance et la stupidité des masses sont accumulées, structurées, façonnées et recrachées, on n’obtient que de la pure camelote : de la mauvaise information en entrée et un produit médiocre en sortie. Produit sur lequel repose l’obscurantisme.
Individualisme, isolement et obscurantisme : les racines du totalitarisme
L’individualisme moderne valorise avant tout les intérêts et l’image personnelle de l’individu, souvent au détriment du collectif, au point de devenir une attitude hautement égocentrique et pathologique. En principe, l’individualisme est une force d’émancipation fondée sur la liberté, la responsabilité et la créativité. Mais aujourd’hui, il est davantage perçu comme une source de repli sur soi et de désengagement collectif.
Ce type d’individualisme favorise l’isolement intellectuel et l’affaiblissement du lien social, ouvrant ainsi la voie à un contrôle de masse plus aisé. Il féconde l’obscurantisme en isolant la pensée critique, jusqu’à ce que la vérité et le savoir ne soient plus qu’un écho solitaire, dans un monde sourd aux lumières de la connaissance.
Déjà en 1840, le philosophe et politicien français, Alexis de Tocqueville, mettait en garde contre un individualisme qui affaiblit le lien social et favorise une forme de passivité et de paresse intellectuelle. Ce type d’individualisme ouvre la porte à un pouvoir central « fort » et un despotisme « doux » qui contrôle la société – apparemment sans violence mais par la passivité des citoyens.
Ainsi, l’excès d’individualisme confirmé par l’isolement numérique et la montée des bulles de filtrage sur les réseaux sociaux, favorise la désinformation, générant ainsi un vide idéologique, propice à l’essor des populismes et de nouvelles formes d’obscurantisme, comme la montée d’un pouvoir central extrêmement oppressif.
La philosophe et théoricienne politique allemande Hannah Arendt, dans Les Origines du totalitarisme, explique comment la solitude et la perte de pensée critique rendent les individus vulnérables à la propagande et à la manipulation.
Arendt analyse le nazisme et le stalinisme comme des formes de totalitarisme, un système où l’idéologie remplace la réalité et où l’État contrôle entièrement la pensée et la vie des individus. Elle montre comment ces régimes reposent sur l’isolement et la désorientation des individus, ce qui les rend vulnérables à la propagande et aux manipulations.
Un exemple frappant était Adolf Eichmann, l’un des organisateurs de la Shoah, qui n’était pas un monstre sadique, mais un simple bureaucrate obéissant aveuglément aux ordres sans se poser de questions.
Un exemple similaire est illustré dans le film The Reader de Stephen Daldry, avec Kate Winslet, où l’on découvre une femme illettrée, incapable de réflexion ou d’empathie, qui, en obéissant aveuglément aux ordres, participe à l’horreur sans en mesurer la portée. Elle laisse un groupe de femmes enfermées dans un bâtiment en flammes brûler vives.
Hannah Arendt nous aide à comprendre comment les régimes autoritaires émergent, non pas forcément par la force, mais par la désinformation, l’isolement et l’absence de pensée critique. Son analyse de la « banalité du mal » résonne particulièrement à notre époque, où l’on voit des pays justifier abus, atrocités, oppressions et dérives autoritaires, simplement par confort, conformisme ou obéissance aveugle. Son idée selon laquelle la pensée critique protège du totalitarisme et de l’obscurantisme est plus essentielle que jamais à l’ère des « fake news » et des manipulations médiatiques.
Les réseaux sociaux et les IA exploitent ces dynamiques en contrôlant l’attention et en limitant les perspectives de réflexion – renforçant ainsi la conformité des masses.
L’IA et l’obscurantisme : une alliance inquiétante
L’obscurantisme, alimenté principalement par l’individualisme ainsi que par des narcissiques dont les fantasmes, le délire de grandeur, la convoitise et l’envie corrosive sont entretenus par l’usage délibéré des intelligences artificielles, afin d’assouvir leur voracité toujours croissante, nous éloigne – toujours plus – des interactions humaines authentiques.
L’obscurantisme substitue la spontanéité et le vivant par des algorithmes, des technologies avancées et des machines que ne font que créer les moyens de détruire la planète à tous les niveaux : la terre, les océans et la biosphère.
Les faits : Le monde contemporain est constellé d’une violence inouïe, d’une méta-brutalité manifestée par les guerres et la chute de la biodiversité. En quelques décennies, nous avons éradiqué les deux tiers des mammifères, oiseaux, insectes, etc. Les espèces disparaissent à un rythme 1 000, voire 10 000 fois plus élevé que le taux naturel d’extinction, et la population humaine meurt par millions à cause de la pollution. Il y a donc un effondrement des espèces et la catastrophe est bien réelle.
Les causes : interruption des cycles biochimiques, acidification des océans, pollution, artificialisation des terres et destruction des habitats, surexploitation des ressources, réchauffement climatique et prolifération d’espèces invasives introduites par les humains.
Dans une conférence sur les graves problèmes écologiques qui engendrent la misère de l’humanité, le célèbre astrophysicien et philosophe français Aurélien Barrau affirme :
« À mon avis, la question n’est pas de savoir s’il faut ou non « décarboner » l’IA. La question est uniquement de savoir si nous voulons que des algorithmes – qui n’ont rien d’intelligent – produisent un « réel prévisible », normé, calculé, sans « exubérance » ni « protubérance », sans bifurcation ni imprévu, adapté à la surveillance de masses, et formaté à la rentabilité. »
« Voulons-nous que la publicité soit ciblée pour décupler nos addictions… Que les contenus pseudo-informationnels soient choisis pour confronter nos convictions… Que notre curriculum vitæ soit lu par des programmes ou des machines… Que la finance mondiale, qui nous gouverne déjà dans une large mesure, soit régie par des codes dont plus personne ne comprend les rouages… Que nos désirs soient anticipés afin qu’aucune excursion hors des attentes ne puisse survenir… Que nos assurances et d’autres vulnérabilités soient calculées en fonction des probabilités objectivées… Que nos amis ou nos amants soient sélectionnés par des filtres normalisés, indépendamment des liens bien réels de l’intelligence artificielle avec la destruction des écosystèmes et l’imposition du néocolonialisme ? »
( Néocolonialisme : Une nouvelle forme de colonialisme qui impose une domination économique à une humanité prétendument « indépendante ».).
« Ma question est : n’est-elle pas, en tant que telle, une gigantesque bouffonnerie ? Et, comme toujours dans ces situations, ne devrions-nous pas interroger le bien-fondé de notre nécrophilie numérique laquelle est assimilée par bon nombre de spécialistes, de décideurs et de décideuses à un obscurantisme ? »
Sa conférence est digne d’être écoutée. Cherchez un extrait sur YouTube : L’intelligence artificielle vue par Aurélien Barrau. Il insiste sur le fait que nos graves problèmes écologiques ne seront jamais résolus par l’intelligence artificielle qui en est à l’origine.
Approchons le sujet de l’obscurantisme actuel sous un angle psychologique en analysant notre manière d’interpréter le monde et l’existence.
Trois façons d’interpréter l’existence
Sam Vaknin explique : Dans l’histoire de l’humanité, il n’y a eu que deux façons ou voies herméneutiques pour observer, expliquer et interpréter le monde et l’existence :
La psychotique.
La narcissique.
L’ère psychotique nous a amenés à produire des concepts, des représentations illusoires de la réalité et des idées artificielles, pour ensuite attribuer à ces constructions imaginaires un statut de réalité ontologique (du grec ontos, qui signifie « être »). Ainsi, on a conçu un dieu ou divers dieux surpuissants. Ensuite on leur a attribué une existence réelle.
Attribuer à un dieu imaginaire une existence réelle est une activité psychotique basée sur l’anthropomorphisme : c’est attribuer des caractéristiques humaines (pensées, émotions, intentions, apparence) à des objets, des animaux ou même des phénomènes naturels.
Cette interprétation psychotique a été un moyen pour l’humanité de faire face à la réalité, au monde et au mystère de la vie et à son sens. Elle a constitué une réaction instinctive, basée sur la survie, connue sous le nom de « religion ». Par exemple, au Mexique, on sacrifiait des humains pour offrir leurs cœurs à un dieu imaginaire. En Europe, d’autres rituels existaient et persistent de nos jours. Cependant, le véritable rituel psychotique contemporain consiste désormais à sacrifier l’intellect, la capacité de discernement, les fonctions essentielles de l’ego et la sensibilité sur l’autel de la « religion du consumérisme numérique », où les uns consomment les autres.
L’ère narcissique que nous traversons aujourd’hui érige l’individu en « source absolue » de toute certitude et connaissance. L’enfant qui développe un narcissisme pathologique se perçoit comme parfait, omniscient et tout-puissant, à l’image d’un dieu. Il adopte cette posture pour compenser un profond complexe d’infériorité. À l’âge adulte, il se réfugie dans des distorsions cognitives, des fantasmes d’invincibilité et des délires de grandeur pour donner un sens à son existence. C’est pourquoi une forme de narcissisme puéril, quoique prosocial, a précédé l’industrie du divertissement sur Internet.
Les jeux en ligne génèrent des mécanismes narcissiques anxiogènes. Par exemple, de nombreux jeunes en viennent à croire que le sens de leur vie repose sur une activité purement autoréférentielle, consistant à rêver d’occuper une place démesurée dans l’univers en accumulant des triomphes dans des guerres virtuelles. Cette croyance a largement contribué à la généralisation alarmante des tendances narcissiques chez les jeunes, qui préfèrent remporter des batailles illusoires en ligne plutôt que de nouer des amitiés et de vivre des interactions authentiques, où ils pourraient relever les défis extraordinaires que la vie leur présente.
Le néant : une position consciente face à l’existence
Quelle position pouvons-nous adopter lorsque nous essayons de donner un sens à l’existence et à la réalité ? Les grands philosophes, comme Jean-Paul Sartre, avancent le concept du néant.
Le néant est l’absence d’interprétations psychotiques et narcissiques. Il ne signifie pas être rien ni personne. Il n’est pas non plus le vide ressenti par ceux qui s’identifient uniquement au contenu de leur esprit. Ce n’est pas davantage une position autodestructrice ou nihiliste. Le néant ne peut être réduit à une identification ou une projection mentale ; il échappe à toute tentative de définition. Pourtant, il incarne l’authenticité, le choix d’être pleinement humain.
Jean-Paul Sartre définit le néant comme une « double négation » qui surgit au sein de l’être et permet à la conscience d’exister en tant que liberté, en s’opposant à l’être brut, sans conscience. Dans son livre « L’Être et le Néant » il écrit :
« Le néant n’« est » pas : il est fait d’un glissement de l’être dans le non-être. »
Grâce au néant, nous avons la capacité d’établir des frontières claires entre soi et le monde, ainsi qu’entre notre monde psychique illusoire et la réalité. Ces frontières permettent un processus évolutif vers une compréhension plus profonde du néant.
C’est l’acceptation du « devenir », le fait d’embrasser à chaque instant le néant, qui nous permet d’émerger en tant qu’individus autonomes tout en restant en relation avec autrui. Cela nous procure un minimum de sécurité.
Pour approfondir cette réflexion, consultez mon article intitulé L’introspection.
Explorons maintenant comment le narcissisme pathologique et l’individualisme moderne se sont développés avec les technologies avancées.
Le besoin d’être vus et d’être uniques
Les analystes du comportement et les programmeurs narcissiques, qui observent les tendances sociales et les besoins des autres, conçoivent des technologies pour les modeler selon ces tendances et les amplifier.
Avec l’explosion démographique mondiale (8,3 milliards d’habitants), la migration des villageois vers les villes s’est accentuée. Autrefois intégrés dans leur milieu social et soutenus par les interactions humaines d’une petite ville, ces individus se sont retrouvés confrontés à des relations occasionnelles, limitées et superficielles dans les grandes métropoles. Cela a engendré un besoin croissant chez les individus d’être vus et de se sentir uniques.
Les concepteurs de programmes se sont servis du besoin d’interaction humaine pour créer les réseaux sociaux, qui tentent de capturer la structure en réseau d’un village afin de la recréer par le biais des plateformes sociales. Ce que nous appelons « médias sociaux » était, au départ, une tentative d’échapper à la ville, d’être au centre de l’attention, d’être remarqué, suivi et soutenu par un groupe. Donc en principe, l’intention était bonne.
Cependant, cette tentative a échoué de manière spectaculaire, car la quête de profit a poussé ces plateformes dans la direction opposée. En réalité, cela a conduit à une augmentation de l’automatisation, à un repli solipsiste et à une montée du narcissisme.
Réponses synthétiques : l’IA face à la complexité du réel
Un autre aspect fondamental de l’intelligence artificielle, qui confirme l’obscurantisme, est sa capacité à fournir des « réponses synthétisées ». Lorsque vous effectuez une recherche sur Google, vous accédez à une multitude de résultats que vous devez explorer, analyser et comparer. Ce processus de recherche intensive et proactive, mené par vous-même, nourrit votre intellect, stimule votre créativité et renforce votre capacité à sélectionner les connaissances existantes et pertinentes. C’est une démarche enrichissante.
À l’inverse, interagir avec une intelligence artificielle vous délivre une réponse préfabriquée, sans effort de votre part. Vous ne contribuez en rien à son élaboration. Vous pouvez certes affiner votre requête, mais vous demeurez enfermé dans le cadre fixé par le modèle linguistique et ses algorithmes. Toutefois, ce programme artificiel, privé de véritable intelligence, n’améliore ni votre capacité d’analyse, ni votre aptitude à l’observation, à la créativité, au discernement ou à la synthèse.
En uniformisant et en simplifiant à l’extrême les réponses, l’IA alimente la paresse intellectuelle. Ce faisant, elle appauvrit votre autonomie intellectuelle et atrophie votre esprit critique. À terme, vous vous retrouvez émotionnellement désensibilisé, intellectuellement anesthésié, chosifié, endoctriné par les algorithmes et aliéné. Observons les conséquences.
L’externalisation de l’estime personnelle
L’externalisation de l’estime personnelle consiste à donner aux autres votre pouvoir en leur octroyant la tâche de réguler votre équilibre intérieur et votre estime de soi. Ce mécanisme narcissique est proportionnel à votre état régressif.
Sur les réseaux sociaux, l’externalisation de votre estime personnelle se mesure au nombre de vues ou de « likes » que vous obtenez de la part de vos abonnés, pour la plupart inconnus. Cette dépendance à une validation extérieure est aliénante. Vous en venez à croire que votre vie est déterminée par le regard des autres.
Vous dépendez d’une reconnaissance fictive et d’une validation extérieure pour vous sentir bien avec vous-même ; autrement, vous ressentez un vide intérieur. Vos états d’âme fluctuent en fonction de cette externalisation de la régulation interne.
En réalité, la régulation interne est le fruit de la connaissance de soi. Elle est une composante essentielle de votre autonomie psycho-émotionnelle, du respect de soi et de l’amour que vous ressentez au plus profond de vous-même.
Mais si vous dépendez psycho-émotionnellement des autres pour vous sentir exister, c’est que vous vivez dans un état de régression infantile. L’extériorisation de votre régulation personnelle n’est alors qu’un mécanisme narcissique, renforcé par votre dépendance aux réseaux sociaux. Vous avez perdu votre libre arbitre, la maîtrise de votre propre vie et votre capacité d’action, car vous cherchez à prouver aux autres que vous êtes un « bon objet ». Ainsi, vous n’êtes plus maître de vos choix.
Dans ce cas, votre pensée est elle aussi modelée par l’extérieur. Vous vous enfermez dans des bulles cognitives superficielles, alimentées par le biais de la confirmation de votre existence, et vous ressassez les mêmes mantras autoréférentiels jusqu’à l’écœurement.
La certitude de ne rien valoir
Les traumatismes émotionnels vécus au sein de nos familles produisent un sentiment de honte, qui se traduit par des croyances dévalorisantes de soi. Cette dévalorisation génère un besoin de prouver sa valeur personnelle aux autres, afin d’avoir le sentiment « d’être quelqu’un ». Beaucoup utilisent leur image pour y parvenir.
Si la mode affirme qu’il faut s’habiller avec des vêtements de marque, tous ceux qui doutent de leur propre valeur s’en procureront afin de montrer des signes extérieurs de réussite et d’estime personnelle. Quatre millions de jeunes ont regardé la vidéo d’une femme présentant son sac Gucci rose, comme si cet objet pouvait conférer une valeur authentique à son propriétaire ! Les narcissiques profitent de ce besoin compulsif de valorisation par l’« image » pour créer des objets et des plateformes numériques qui les rendent extrêmement riches.
L’image sur les réseaux sociaux
Selon les recherches de la psychologue américaine Jean Marie Twenge et ses collègues, les jeunes d’aujourd’hui se concentrent sur l’argent, l’image et la célébrité, et ils dénigrent des valeurs telles que la communauté, le volontariat, l’environnement et l’acquisition de connaissances.
Les « selfies », ou égoportraits, largement diffusés sur les réseaux sociaux, sont un moyen de se montrer sous une image valorisante. C’est pour cette raison que l’on voit tant d’adolescentes s’exhiber sur Facebook, maquillées à l’extrême et habillées d’une manière qu’elles pensent « sexy ». Certaines vont jusqu’à adopter des attitudes provocantes : une adolescente a récolté 16 000 « likes » en mangeant une banane de façon lascive et vulgaire.
Cependant, ces images les rendent intérieurement fragiles, car elles les soumettent au regard et aux jugements des autres, qu’elles redoutent. Mais elles continuent de publier, prisonnières du conditionnement imposé par les réseaux sociaux : plus elles diffusent leurs « selfies », plus elles récoltent de « likes », et plus elles renforcent leur dépendance à cette validation extérieure.
Ces jeunes femmes, en fait très immatures, se retrouvent piégées comme un hamster dans sa roue, engagées dans une course effrénée dictée par les médias sociaux. Plutôt que d’identifier et de transcender leurs croyances dévalorisantes et anxiogènes qui contrôlent leur vie, elles se consacrent à mendier la reconnaissance des autres pour se sentir exister. Sans en avoir conscience, elles reproduisent les stratégies imposées par une société narcissique : elles tentent d’exister à travers une image vide.
La pénétration comme outil de valorisation
Si une norme sociale déclare qu’il est honteux d’être vierge, certaines jeunes femmes choisissent alors d’avoir des relations sexuelles avec le premier venu, sans même éprouver d’attirance pour lui. Se soumettant à la pénétration, elles ne respectent pas leur propre besoin d’intimité. Elles font ainsi le « bonheur » de jeunes hommes ou de narcissiques, dont l’objectif premier est de multiplier les conquêtes pour se persuader de leur propre valeur.
La certitude de n’avoir aucune valeur personnelle, profondément ancrée chez de nombreux jeunes, les pousse à rechercher une « valeur fictive » à travers la quantité de partenaires sexuels. Ce phénomène renforce une dynamique vide de sens, où la sexualité devient un outil de validation sociale plutôt qu’un choix personnel épanouissant.
La MGF : une pratique barbare issue de l’obscurantisme
Dans certaines cultures, la croyance persiste selon laquelle une femme doit être « immaculée ». Par conséquent, on lui impose la mutilation génitale : l’ablation du clitoris, des petites et des grandes lèvres. La MGF est pratiquée dans de nombreux pays sur des fillettes âgées de 4 à 8 ans, sans aucune justification médicale. Le plus souvent, ces interventions sont réalisées en dehors des structures de santé, sans anesthésie et dans des conditions d’hygiène déplorables.
Soumises à cette torture insupportable, ces filles risquent ensuite de graves complications médicales : infections des organes génitaux et reproducteurs, hémorragies sévères pouvant entraîner une décompensation physiologique chronique, voire la mort.
Les conséquences psychologiques sont également dévastatrices : Un profond traumatisme de trahison, une image de soi profondément dévalorisée, et une privation, à l’âge adulte, du plaisir sexuel, de l’épanouissement et des sentiments érotiques liés à l’amour. Tout cela pour imposer une valeur imaginaire jamais remise en question.
Les hommes issus de ces cultures se dévalorisent eux aussi de manière extrême et inconsciente. Ils ont besoin de posséder une femme mutilée et soumise pour se sentir valorisés. Leur « faux self » ou faux moi les pousse à maintenir les femmes dans un état de pureté fictive, imposée par la torture, la destruction et la souffrance. En perpétuant ces pratiques, ils préservent une illusion infantile d’honneur, une esthétique absurde et une identité culturelle purement conceptuelle, qui ne respecte ni la femme, ni la vie elle-même.
Ces individus cultivent l’obscurantisme, entretenu par leur paresse intellectuelle, leur pensée magique et leur attachement à une religion non remise en question. Pourtant, ils n’oseraient jamais accepter de se faire mutiler eux-mêmes, même pas pour un million d’euros. Cette pratique, sexiste, machiste – qu’elle soit patriarcale ou matriarcale autoritaire – découle d’un obscurantisme fondé sur des croyances archaïques et non sur une rationalité éclairée.
Le célibat imposé par certaines religions
Des concepts similaires, bien que sous une autre forme, conduisent à l’imposition du célibat religieux. Des personnes profondément engagées et dévouées se retrouvent contraintes à une abstinence contre-nature, pouvant engendrer un mal-être et favoriser des perversions telles que la pédophilie, ou des troubles psychologiques comme la dépression. Se sont-ils seulement posé la question de savoir comment un célibat dicté par l’obscurantisme s’est installé dans leur Église ? En tout cas, ni le Christ ni le Bouddha ne l’ont instauré.
L’influence du terrorisme
En réaction à l’insécurité existentielle et au sentiment de dévalorisation, certains jeunes se laissent embrigader par des groupes terroristes qui leur donnent l’illusion de valoir quelque chose et de pouvoir devenir quelqu’un d’important.
Dans leur désir de satisfaire un besoin d’appartenance ou de se sentir fidèles à une « cause grandiose », ils ne comprennent pas que les chefs de ces groupes, qui les manipulent habilement, sont eux-mêmes prisonniers de leurs propres peurs inconscientes. Ces leaders ne sont en réalité que des sociopathes narcissiques, dépourvus de toute considération authentique pour leurs recrues ou pour la cause qu’ils prétendent défendre.
Sous l’angle de l’hypnose identitaire, il n’existe pas de réelle différence entre un jeune radicalisé, une fille qui s’affiche de manière provocante sur Facebook, un acheteur compulsif, un alcoolique ou une personne dépendante aux jeux de hasard. Tous cherchent à combler un « vide abyssal », à fuir l’angoisse de ne pas avoir de valeur intrinsèque.
Pourquoi n’osent-ils pas faire face à leur propre vide avec bienveillance ? Simplement parce qu’ils s’identifient totalement à leur mental et qu’ils sont inconscients des mécanismes psychiques qui les gouvernent.
La labilité mentale et la satisfaction rapide
La labilité mentale est la propension à se laisser influencer sans réflexion critique, à être vulnérable à toute suggestion extérieure. Elle constitue l’un des terrains les plus favorables à la contamination par le « virus » narcissique. Cette fragilité repose sur un manque de repères intérieurs solides et sur la plasticité du cerveau, qui lui permet de s’adapter et d’absorber la pensée des autres comme si elle émanait de lui-même. Lorsqu’on agit sous l’influence des croyances extérieures, on devient conditionné, mystifié, hypnotisé, endormi...
Cette labilité mentale engendre des besoins compulsifs. Prenons un exemple concret : l’une des activités qui influence profondément notre cerveau est l’Internet. Nous ressentons tous un besoin légitime de distraction, mais celui-ci peut rapidement devenir une fuite et une addiction, une dépendance compulsive.
Un adolescent m’a confié que le confinement de 2020-2021 lui avait été particulièrement pénible, mais qu’il trouvait du réconfort dans les jeux vidéo. Lorsque je lui ai demandé ce qu’il cherchait à éviter à travers ces jeux, il m’a répondu sans hésitation : « le vide ».
Une jeune fille m’a raconté que, pour échapper à son vide intérieur, elle passait des heures à regarder des images et des films. Elle écoutait de la musique tout en enchaînant des interactions éphémères et des pseudo-informations, recherchant une « satisfaction immédiate » à son besoin de stimulation.
Un jeune, absorbé par un flot incessant d’images, à la manière du « scrolling infini », tentait de s’éloigner de son vide intérieur tout en le confirmant à travers des stimuli éphémères. Il voulait fuir l’ennui, mais plus il s’enfermait dans cette activité insensée, plus il s’ennuyait. Comme le chantent les Rolling Stones, il ne trouvait jamais satisfaction.
Qu’est-ce qui les empêchait de s’intéresser à eux-mêmes, à leur dynamique interne, à la vie, à la connaissance et au savoir ? Hypnotisés par le flot incessant des images numériques, ils servaient involontairement les intérêts des milliardaires.
L’isolement social : un effet néfaste des médias sociaux
Certains cybernéticiens, manifestement atteints de narcissisme pathologique, conçoivent des réseaux sociaux qui conditionnent les jeunes, contribuant ainsi au développement de graves dépressions causées par une hypnose malsaine et l’isolement.
Ces programmeurs, bien conscients des statistiques révélant les effets délétères de leurs plateformes sur la santé mentale des jeunes, pourraient aisément modifier leurs algorithmes pour éviter un tel conditionnement destructeur. Pourtant, ils s’en abstiennent délibérément, préférant poursuivre le prestige et le pouvoir économique. L’équilibre psychologique des utilisateurs est le dernier de leurs soucis.
Si les jeunes, en particulier, restent inconscients de la manipulation dont ils sont victimes, c’est parce que, ayant un psychisme encore immature, ils cherchent à combler leur vide intérieur et manquent de recul pour analyser la réalité et comprendre ce qui leur arrive.
De plus, leur perception d’eux-mêmes et du monde est altérée, et ils souffrent d’un déficit des fonctions cruciales de l’ego. Ils ne parviennent donc pas à y voir clair. Pour en savoir plus, lisez l’article intitulé Les fonctions cruciales de l’ego.
Médias sociaux : votre attention sous contrôle
Les médias sociaux se livrent une bataille acharnée pour capter votre temps et monétiser votre attention. Chaque seconde passée devant un écran est méticuleusement comptabilisée, donnant ainsi naissance à « l’économie de l’attention ».
Si vous êtes jeune et que vous avez un(e) partenaire intime, il ou elle est probablement absorbé(e) par Facebook, Instagram ou les jeux en ligne. Votre présence se retrouve en compétition avec cette captation massive de l’attention, car chaque minute de votre partenaire est happée par ces plateformes.
L’attractivité restrictive déterminée par les algorithmes
Les algorithmes des réseaux sociaux créent une attraction restrictive, poussant chacun à interagir uniquement avec ceux qui partagent leurs opinions et à ne lire que des contenus conformes à leurs croyances. Ce phénomène enferme les utilisateurs dans une bulle cognitive, les privant de toute confrontation d’idées et de tout débat contradictoire susceptible de nourrir leur réflexion et de favoriser leur évolution. Ainsi, leur univers intellectuel et conceptuel se rétrécit progressivement, jusqu’à devenir stérile.
Les médias sociaux : un moteur d’asociabilité
Les réseaux sociaux sapent l’intimité et les interactions humaines, incitant à l’isolement et fragilisant le tissu social. Ils captivent votre attention pour la monétiser et l’exploiter. Vous ne comptez pas en tant qu’individu, vous n’êtes qu’un produit.
Conçus pour s’opposer aux contacts humains réels, ces réseaux reposent sur un objectif central : « focaliser l’attention sur la plateforme ». Cette dépendance provoque un conditionnement du cerveau et du système nerveux autonome, déclenchant la production de dopamine, un neurotransmetteur lié au plaisir. Chaque interaction – un like, un commentaire, une notification – génère une stimulation immédiate, perçue comme gratifiante.
L’accès excessivement facile aux informations et aux contacts virtuels déforme la perception de la réalité, en particulier chez les adolescents. Leur cerveau peine à distinguer la « réalité externe » du « monde virtuel », purement imaginaire.
Sam Vaknin a observé que lorsque les adolescents et les jeunes visionnent des vidéos montrant les horreurs d’une famine, ils les regardent comme s’il s’agissait d’une simple fiction ! Ils ne prêtent pas plus de réalité à l’ami assis à côté d’eux.
Les jeunes et le déclin de l’amitié authentique à l’ère numérique
Aujourd’hui, de nombreux jeunes préfèrent les forums et les interactions virtuelles aux rencontres en face-à-face. Ils s’attachent à collectionner un maximum d’« amis virtuels », alors qu’aucun d’eux n’a réellement de présence physique ou affective dans leur vie quotidienne.
D’autres, devant leur écran – qu’il s’agisse d’un téléphone, d’une tablette ou d’un ordinateur – se dissocient du monde réel. Il suffit de monter dans un train pour s’en rendre compte : personne ne regarde personne. Chacun est absorbé par son écran, tapant frénétiquement des messages ou plongé dans un jeu, parfois même en ignorant la présence de leur interlocuteur assis juste à côté. Tous viennent à plier leurs pouces pour écrire plus vite, comme si leur téléphone avait pris le contrôle de leurs actes.
À l’image de la perception narcissique, l’individu est réduit à un objet mental, un symbole, un simple avatar dans l’univers virtuel des réseaux sociaux. Les applications de rencontres illustrent parfaitement cette logique.
Les sites de rencontres : un besoin d’amour qui mène à l’isolement
Les sites de rencontres ne sont pas simplement des plateformes facilitant les interactions : ils constituent en réalité une vaste réserve de partenaires potentiels, où la sélection est externalisée à un logiciel. Plutôt que de choisir soi-même, on confie à un algorithme le pouvoir de décider à notre place. Le professeur Sam Vaknin qualifie ce phénomène de « sélection algorithmique des partenaires ».
Au lieu de bâtir une connexion profonde avec une seule personne et d’évaluer la viabilité d’une relation, nous nous éparpillons. Nous enchaînons les échanges avec une multitude d’individus, réduits à de simples entrées dans un catalogue, noyées dans une foule où chacun porte son masque. L’application de rencontres alimente sans cesse cette illusion de choix, proposant un flux continu de nouveaux profils, nous incitant à toujours « passer au suivant ».
Ainsi, la sélection d’un partenaire – une danse sociale subtile et complexe – est désormais confiée à un algorithme. En fin de compte, c’est l’intelligence artificielle qui détermine vos partenaires, vous soumettant à ses décisions, ses choix et ses critères invisibles. Même si ce processus entretient l’illusion du libre arbitre, les options restent limitées par les paramètres de l’application.
Les conséquences peuvent être catastrophiques
Faute de frontières psychoaffectives claires et solides, combien de personnes sont déjà tombées amoureuses de narcissiques manipulateurs rencontrés sur ces sites ? De nombreuses plaintes sont déposées chaque année pour des abus sexuels, des extorsions ou d’autres formes d’exploitation subies par des adolescentes et des femmes après une rencontre en ligne.
Dans leur naïveté et leur confiance aveugle, certaines ont même rencontré leur propre assassin dans Facebook ou dans une application de rencontre.
La stimulation de la haine dans les médias sociaux
Un autre aspect frappant est la manière dont les médias sociaux encouragent activement la haine, la rage et l’envie corrosive. Ils poussent chacun à se battre pour une position relative dans la société, attisant rivalités et conflits.
Ces plateformes exploitent la dopamine et l’adrénaline, déclenchant des poussées d’excitation qui rendent leurs utilisateurs accros à l’écran et à la confrontation virtuelle.
Il n’est pas surprenant que, peu avant la réunion ministérielle du Partenariat mondial pour l’intelligence artificielle (PMIA), le 9 février 2025 à Paris, un jeune homme ait poignardé une jeune fille à mort, fou de rage après une défaite dans un jeu en ligne.
Le syndrome de l’Internet
Ce nouveau syndrome associe dépression chronique, anxiété et tendances suicidaires. Bien avant le confinement de 2020, de nombreux adolescents s’isolaient déjà, passant de longues heures enfermés chez eux, repliés sur eux-mêmes. L’essor des médias sociaux a réduit de 70% les interactions en face-à-face au cours des dernières années.
Les rencontres amoureuses et la sexualité ont également diminué de manière significative, tandis que les troubles de l’alimentation, l’anorexie et les maladies mentales ont augmenté de plus de 50 % depuis 2009. Ce phénomène tragique a conduit de nombreux jeunes au suicide.
Mais à qui profite réellement ce désastre ? Sinon aux narcissiques sociopathes qui exploitent cette détresse pour asseoir leur pouvoir économique et psychologique ?
Le déséquilibre psychologique
Nous vivons dans un déséquilibre déshumanisant, transformant les individus en zombies numériques ou en robots, ne cherchant qu’à fuir leur peur du vide. Le monde virtuel devient une prison psychologique, renforçant l’isolement, l’asociabilité et même des comportements antisociaux.
Les créateurs des plateformes sociales, quant à eux, ne se soucient que du nombre d’utilisateurs, qui garantit leur valeur financière. Leur seul objectif est de capturer l’attention pour maximiser leurs profits.
La structure managériale de la cybernétique contrôle les individus à leur insu. Le mathématicien Norbert Wiener, père de la cybernétique, avertissait déjà :
« Confier sa responsabilité à une machine, c’est la jeter au vent, pour la voir revenir portée par la tempête. »
Cette tempête, c’est celle des narcissiques qui conçoivent les réseaux sociaux et les grandes entreprises numériques. Ces entrepreneurs exploitent nos instincts primaires, en particulier notre avidité, qu’ils connaissent si bien. Nous nourrissons ces psychopathes par notre propre hypnose collective.
Chaque année, des milliards de dollars sont investis dans le développement et la maintenance de réseaux intercontinentaux, de satellites et d’antennes. Mais pourquoi ces projets titanesques ? Sont-ils réellement destinés à l’innovation, ou simplement à maintenir et amplifier l’avidité des élites technologiques ?
La manipulation des émotions négatives
Le professeur Sam Vaknin explique : Les médias sociaux conditionnent les individus en exploitant une émotion très négative : l’envie corrosive compulsive. » Il est essentiel de ne pas confondre jalousie et envie compulsive.
La jalousie peut être constructive, car elle exprime un désir d’atteindre un objectif similaire à celui d’une personne que l’on admire. Inspiré par un modèle, un individu jaloux peut se motiver et progresser.
L’envie compulsive ou la convoitise pathologique, en revanche, est destructive. Elle pousse à voir l’autre comme une source de frustration, nourrissant des sentiments d’agressivité, de rancœur et de désir de destruction.
Ce phénomène se manifeste à travers l’humour noir toxique, la rancœur permanente, une « honnêteté brutale » destructrice, l’intimidation et le harcèlement criminel. Les médias sociaux sont le carburant de cette toxicité, transformant la frustration en outil de manipulation de masse.
Un conditionnement robotique
Créées par des narcissiques pathologiques, les plateformes numériques sont conçues pour favoriser une utilisation compulsive, entretenue par l’envie compulsive. Cette incitation fonctionne efficacement en raison de la plasticité de notre cerveau, qui s’adapte aux stimuli numériques.
Les plateformes « quantifient l’envie » grâce à des algorithmes sophistiqués, aux likes, aux tweets, des messages publiés sur la plateforme Twitter (aujourd’hui renommée X), et aux diverses interactions virtuelles. Une exposition répétée à ces activités hypnotiques renforce l’avidité, amplifie les désirs irrationnels et génère l’émotivité négative comme l’anxiété et la dépression. Si vous êtes empoisonné(e) par ce type de conditionnement robotisant, vous risquez de vous replier sur vous-même et de vous dissocier du monde réel.
Le professeur Sam Vaknin remarque : « Les personnes exposées à ces technologies se retrouvent engagées dans une lutte pour acquérir une position sur le marché, tout en menant un combat intérieur, car elles doivent sans cesse se surpasser, jusqu’à agir contre elles-mêmes. »
Dans cet état, il devient difficile de trouver l’équilibre entre l’action et la réceptivité, de discerner la frontière entre le retrait et l’ouverture à l’autre, entre l’enfermement et le partage, entre les schémas inconscients répétitifs et des pratiques d’ancrage comme la contemplation de la nature ou l’introspection. Vous perdez également la capacité de ressentir la gratitude, la joie d’aller vers les autres et la véritable connexion humaine.
Le marché sur Internet : une exploitation de besoins compulsifs
Les utilisateurs des programmes informatiques conçus pour exploiter les besoins compulsifs deviennent des cibles idéales pour la consommation excessive, l’achat compulsif et l’accumulation.
Les personnes souffrant d’oniomanie (trouble d’achat compulsif) sont des proies faciles pour les stratégies commerciales agressives, qui reposent sur la répétition et des techniques de manipulation mentale inspirées du lavage de cerveau et de la programmation neuronale.
On nous inonde de slogans séduisants, accompagnés de visuels attrayants, afin que notre cerveau associe ces messages à une sensation de plaisir. Le processus est encore renforcé par la facilité d’achat en ligne, où quelques clics suffisent pour passer à l’action.
Et voilà : tout le monde peut hypnotiser tout le monde, car chacun s’identifie à son mental ! Un phénomène amplifié par les technologies avancées, comme l’intelligence artificielle, et par les narcissiques, repus de richesses obscènes et obsédés par leur propre envie et domination.
Les films pornographiques : une industrie exploitant le vide intérieur
Pour éviter leur vide intérieur, enfants, adolescents et adultes s’immergent dans des films et des séries, en quête de distractions constantes. Les contenus les plus consommés sont ceux qui exploitent la violence sous toutes ses formes : les crimes et la pornographie
Une quantité croissante de préadolescents et d’adolescents regarde des films pornographiques, sans mesurer l’impact psychologique destructeur qu’ils peuvent engendrer : honte, culpabilité, traumatismes durables.
Mais qui produit et vend ces films, sinon des narcissiques pathologiques et des sociopathes, qui exploitent ces pulsions humaines à des fins lucratives ?
Les réseaux de pédophiles : un crime organisé
Le trafic d’enfants est devenu un véritable marché. Hypnotisées par les réseaux numériques, des milliers de personnes sombrent dans leurs pulsions pédophiles, alimentant un cercle vicieux d’abus et de criminalité. Certains sociopathes génèrent des revenus massifs en vendant du contenu morbide, sans jamais se soucier des blessures irréparables qu’ils infligent.
Pire encore, il existe des prédateurs qui ne sont plus que des robots meurtriers, des individus dépourvus d’humanité, appartenant à « la vallée de l’étrange ». Leur perversion va au-delà du simple crime : ils abusent des enfants, ils les torturent, ils détruisent leur psyché et ils les assassinent, uniquement pour leur plaisir, et pour combler leur propre vide intérieur.
Cette réalité, aussi terrifiante qu’elle soit, est un produit direct de notre société numérique et de son conditionnement toxique.
L’autovictimisation et la paranoïa des narcissiques
L’autovictimisation est devenue le principe organisationnel de notre société. Elle apparaît lorsque l’on cède le contrôle de sa vie à autrui et que son équilibre interne repose sur les autres.
Une manifestation de l’autovictimisation est le blâme. Le blâme émerge des défenses adaptatives narcissiques appelées « alloplastiques ». Les gens que s’autovictimisent, blâment le monde entier pour leurs échecs et défaites ou pour ne pas pouvoir obtenir ce qu’ils veulent.
Par exemple, lorsque les narcissiques accomplis et hyperriches se trouvent dans une position de pouvoir, leurs fautes, abus et crimes sont attribués à toute personne considérée comme un obstacle à la satisfaction de leurs besoins compulsifs et de leur envie corrosive.
Ils ne sont pas réellement humains : ils sont devenus des robots, entièrement programmés pour incarner le pouvoir financier et politique. Se servant à la fois de la crainte et de l’admiration qu’ils suscitent, ils ne font qu’alimenter leur propre idéation paranoïaque. Lisez l’article intitulé : La paranoïa des narcissiques.
Qui sont les psychopathes narcissiques ?
Le professeur Sam Vaknin explique qu’il n’existe rien de plus effrayant que les narcissiques psychopathes, car ils sont prisonniers d’une adaptation positive forgée par les abus subis dans leur enfance. Cette adaptation, repose sur deux éléments fondamentaux :
La mégalomanie
L’abus social
Ces individus utilisent leur mégalomanie pour atteindre leurs objectifs, et valorisent ces objectifs pour renforcer leur mégalomanie. C’est un cercle vicieux : D’une part, ils protègent à tout prix leur délire de grandeur. D’autre part, leurs objectifs nourrissent ce délire, rendant leur avidité insatiable.
Ces sociopathes doivent exploiter, abuser et manipuler leur entourage pour maintenir leur illusion de puissance. Ils ont appris à se promouvoir aux dépens des autres, plaçant leurs ambitions personnelles au-dessus de tout, sans aucune empathie ni aucun respect.
Ils rejettent les valeurs morales et les normes sociales.
Ils piétinent ceux qui se trouvent sur leur chemin.
Ils utilisent l’empathie froide, purement cognitive, pour mieux contrôler et manipuler.
Ils sont des machines insatiables, dont l’avidité ne connaît aucune limite.
Le lobbying : une arme au service des sociopathes
Certains d’entre eux, rongés par une avidité destructrice et une envie corrosive, utilisent le lobbying comme stratégie de contrôle.
Ces groupes d’influence, issus d’un même secteur, travaillent à façonner les décisions politiques en leur faveur. Leur but n’est pas le bien commun, mais l’optimisation de leurs profits, peu importe les conséquences humaines et environnementales.
Comme des robots dénués d’émotions, les narcissiques psychopathes et sociopathes sont incapables de reconnaître les besoins légitimes des autres. Ils sont exclusivement focalisés sur leurs propres objectifs, quitte à détruire des millions de vies.
Certains cherchent à s’enrichir démesurément, au mépris de la santé de milliards d’êtres humains.
Ils exploitent la souffrance et l’infantilisme des masses pour créer des dépendances, que ce soit aux substances toxiques, aux médias sociaux, ou à la consommation effrénée.
La mafia et le marché de l’addiction
La vente de drogues et d’alcool fait partie des stratégies de manipulation utilisées par ces réseaux. Qui en sont les victimes ? Les individus rongés par un sentiment de vide intérieur, ceux qui souffrent d’un profond manque d’estime personnelle.
Certains s’alcoolisent pour anesthésier leur mal-être.
D’autres se droguent pour échapper à leur complexe d’infériorité.
Les sensations artificielles procurées par ces substances leur donnent l’illusion d’un monde imaginaire, alors qu’elles ne font que les enfoncer plus profondément dans leur spirale d’autodestruction.
Pendant ce temps, les grandes industries de l’alcool et du tabac réalisent des profits colossaux sur le dos des populations vulnérables. Les différentes mafias, elles aussi, accumulent des fortunes en exploitant l’addiction des jeunes qui, sans en avoir conscience, participent à un programme d’autodestruction orchestré.
L’avidité abyssale des ultra-riches
Certains psychopathes narcissiques tentent de combler leur vide intérieur par l’accumulation de richesses. Pendant que des milliards de personnes souffrent de pauvreté, de famines ou d’insécurité alimentaire, ces ultra-milliardaires se vautrent dans une opulence indécente, amassant toujours plus pour combler leur gouffre intérieur.
L’inégalité est stupéfiante :
Une poignée d’individus, comme Elon Musk, possède une richesse équivalente à la moitié du reste de la population mondiale.
Pendant ce temps, des millions de personnes meurent de faim chaque année, victimes d’un système économique pillé et contrôlé par une élite déshumanisée.
En Amérique, des millions de gens n’ont pas de sécurité sociale, par exemple.
Leur pouvoir est basé sur le contrôle
Le contrôle des narcissiques psychopathes repose avant tout sur l’argent. Leur objectif est d’exercer une domination totale sur les individus, en exploitant les ressources financières qu’ils peuvent leur soutirer. Prenons quelques exemples concrets :
Les multinationales pharmaceutiques (Big Pharma) : Certains dirigeants psychopathes imposent des prix exorbitants sur des médicaments indispensables, sans aucun scrupule. Leur but n’est pas de soigner, mais de maximiser les profits, au détriment de la santé publique.
La crise financière de 2008 : Les banques ont prêté de l’argent à des millions de personnes, tout en manipulant les taux d’intérêt. Résultat : de nombreux ménages ont perdu leur maison et leurs biens, faute d’argent en circulation pour rembourser leurs dettes.
La stratégie du « fil à pêche » : un piège financier
L’écrivain anglais David Icke, spécialiste de l’hypnose collective, analyse la manière dont les banques manipulent les populations. Il décrit leur tactique en utilisant la métaphore du fil à pêche :
Attirer la proie : Les banques facilitent l’accès au crédit, encourageant les individus à acheter plus qu’ils ne peuvent se permettre.
Accrocher la dette : Une fois que les emprunteurs sont endettés, les banques réduisent la masse monétaire en circulation, rendant le remboursement impossible.
Récupérer les biens : Lorsque les gens ne peuvent plus payer, leurs biens et propriétés sont confisqués par les institutions financières.
David Icke explique que ce mécanisme n’est pas accidentel, mais délibéré : les narcissiques psychopathes contrôlent l’économie mondiale par la centralisation du pouvoir. Il affirme que, bientôt, nous n’utiliserons plus que des cartes bancaires, voire même des puces électroniques, pour effectuer nos achats. Sommes-nous manipulés par des élites malveillantes ? En tout cas, la concentration du pouvoir entre les mains d’une minorité est indéniable.
L’idée même d’un monde entièrement contrôlé par une poignée de dirigeants financiers et de politiciens narcissiques psychopathes me semble diabolique. Seuls des êtres totalement vides peuvent envisager un tel contrôle absolu. Ces individus, bien qu’adultes en apparence, fonctionnent comme de petits enfants, cherchant à consommer la planète toute entière. Ce sont des entités vides, des puits sans fond qui ne se rassasient jamais.
La manipulation à grande échelle
Le monde périt à cause de la cupidité toujours croissante des narcissiques psychopathes qui manipulent le monde en utilisant la haute technologie, la science, l’économie et la politique. Ils ont des effets sans précédent sur les jeunes qui apprennent à se faire de l’argent facile en utilisant la spéculation. Nous observons la disparition des entreprises indépendantes dans le monde entier, au cours des confinements successifs qui, à l’inverse, ont favorisé l’accroissement de la richesse des grandes entreprises comme Amazon ou Facebook.
La crise sanitaire en 2020 et 2021 a entraîné une explosion de la pauvreté dans le monde. En France, malgré les aides financières que le gouvernement a accordées à certaines entreprises, le nombre de français sous le seuil de pauvreté en 2021 est estimé à près de 12 millions, soit 18.46% de la population française ! Est-ce excusable ? Continuons à voir comment agissent les psychopathes :
Les industries de substances chimiques
De nombreuses industries produisent sans remords des substances nocives qui polluent l’air, les sols, les nappes phréatiques, les rivières, les lacs et les océans, générant la déstabilisation et la destruction de nos systèmes écologiques et des animaux.
Par exemple, les néonicotinoïdes tuent les abeilles. En les 1995, les insecticides néonicotinoïdes font leur apparition en France. Depuis lors, environ 300 000 ruches périssent chaque année et doivent être reconstituées. Est-ce uniquement à cause d’agents biologiques comme l’acarien Varroa destructeur ? Non !
L’AFSSA identifie plus de 5.000 produits phytopharmaceutiques qui sont à l’origine de la mortalité des abeilles, qui a passé de 5 à 40% ou plus aujourd’hui !
Par évitement de l’angoisse du vide, l’effondrement écologique est d’ores et déjà un état de fait. Un million d’espèces sont menacées d’extinction : vers de terre, insectes, oiseaux, animaux terrestres et marins. Et l’extinction de notre civilisation est imminente !
Les producteurs de toxines
D’autres sociopathes, produisent des vrais poisons, sources d’addictions ou d’intoxication des êtres humains. Par exemple, le tabac est une cause du cancer pulmonaire. Chaque année, près de 75 000 décès sont attribuables au tabagisme, soit environ 13% des décès survenus en France.
En moyenne, un fumeur régulier sur deux meurt de conséquences du tabagisme. On pourrait arguer que ces substances, utilisées avec modération, ne produisent pas ces effets. Mais le fait est que les industries font tout pour vendre ces produits et rendre les acheteurs dépendants.
Les statistiques des maladies produites par certains médicaments, montrent à quel point ils sont dangereux, surtout quand ils sont expérimentaux. Pourtant, leurs enquêtes « scientifiques », affirment le contraire ! Pour cela, ils utilisent la stratégie de la désinformation. Voyons comment font-ils :
Ils trichent en s’appuyant malhonnêtement sur le protocole fiable du « doute scientifique » afin d’invalider les recherches des scientifiques qui respectent l’honnêteté intellectuelle.
Ils procèdent à ce que l’on appelle les « recherches de diversion ». Ils sèment la confusion par la publication surabondante des données « scientifiques ». Ces données, prouvent par exemple que les facteurs d’une maladie produite par un médicament, sont tellement nombreux, qu’il n’est pas possible de déterminer celui responsable de la dégradation de la santé et de la mort.
Ils détournent l’attention en remettant en cause les recherches scientifiques : ils génèrent ainsi de l’ignorance scientifique et de l’ignorance publique par l’occultation de ce qu’ils sont en train de faire !
Les années passent donc sans que les toxicologues puissent convaincre de la fiabilité des résultats de leurs recherches, parce que les sociopathes leur opposent d’autres données pour invalider les leurs. Ce stratagème permet de générer le doute même chez les scientifiques !
Les industriels narcissiques gagnent ainsi du temps pour continuer à vendre leurs produits toxiques, sans regrets. La science est transformée en marché lucratif car le seul objectif des narcissiques sociopathes est la rentabilité ! Ils se servent de l’information de masse pour induire en erreur ou travestir les faits.
Des dirigeants toxiques : manipulateurs sociopathes
Les chefs d’État sociopathes exacerbent les dynamiques décrites. Sam Vaknin affirme que nous pouvons comparer la pathologie de certains dirigeants actuels à celle de figures historiques telles qu’Hitler ou Staline.
Ces leaders partagent des caractéristiques reconnaissables :
Ils exercent un contrôle total et imposent leurs décisions aux autres.
Ils affichent une supériorité écrasante lorsqu’ils prennent la parole.
Leur prétention et leur amour-propre sont évidents.
Ils ont du mal à se contenir : leurs accès de colère explosent en public.
Leur langage corporel est arrogant, parfois empreint de gestuelle autoritaire.
Ils se prennent pour des divinités, se plaçant au-dessus des lois et des peuples.
Ils abusent des pronoms personnels : « moi », « je », « moi-même », révélant ainsi leur égocentrisme exacerbé.
Ils érigent une barrière glaciale entre eux et les autres, cultivant une distance quasi insurmontable.
Ils sont avides de pouvoir financier et politique et veulent obtenir le contrôle total des citoyens pour leur propre bénéfice.
Nous pouvons voir dans cette description le sinistre portrait de chefs d’État comme Vladimir Poutine et Donald Trump. Ce sont les ‘Dorian Gray’ de notre époque. Ils veulent s’emparer d’un pouvoir financier et politique absolu à l’échelle mondiale.
L’Amérique n’est plus un pays démocratique depuis que Trump a instauré l’autoritarisme et l’oligarchie, avec Elon Musk à la tête.
Le sénateur américain Bernie Sanders affirme :
« Ils sont déterminés à ne pas laisser la démocratie et l’État de droit se mettre en travers de leur chemin. Pour M. Musk et ses collègues oligarques, les besoins, les préoccupations, la souffrance, les idées, les rêves des gens ordinaires, (des gens insignifiants), ne sont qu’un obstacle à ce à quoi ils estiment avoir droit. Et c’est réellement ce qu’ils croient ! Ils estiment avoir droit à toute la richesse et à tout le pouvoir, et ils sont déterminés à stopper quiconque se met en travers de leur chemin. »
« Ils veulent privatiser chaque agence et service gouvernementale importante, comme l’Administration des anciens combattants, la Sécurité Sociale, et l’Assurance maladie pour les personnes âgées. Cette initiative devrait ouvrir la voie aux entreprises privées, y compris celles de Musk, pour bénéficier de contrats accrus. »
Une menace pour l’humanité
Derrière leur masque trompeur, ces dirigeants et oligarques :
Mentent et manipulent sans scrupule.
Instaurent un climat de pouvoir, contrôle, peur et coercition.
Utilisent la haine comme levier politique : homophobie, racisme, rejet de la différence.
Imposent une tyrannie masquée sous une façade démocratique.
Emprisonnent, torturent et assassinent leur propre peuple.
Favorisent la prolifération des armes de destruction massive.
Multiplient les barrières économiques et géopolitiques.
Soutiennent les industries polluantes et encouragent des projets destructeurs à grande échelle.
Ils financent et entretiennent leur domination en échange de privilèges et d’un contrôle accru sur l’économie et les ressources de leur propre pays ainsi que d’autres nations.
Ils croient, comme les anciens rois, qu’ils sont désignés par Dieu. C’est leur déliré narcissique.
Ainsi, par leur soif insatiable de contrôle et de domination, ils participent à la destruction progressive de la nature et de l’humanité, parce que leur pulsion de mort les amène à haïr plutôt qu’á aimer l’humanité.
Leur degré de dangerosité
Tout au long de l’histoire, nous avons vu émerger ces comportements. Les chefs d’État psychopathes sont de véritables bombes ambulantes, semant le chaos social et provoquant des ravages économiques à l’échelle planétaire. Leur ultime préoccupation est le bien-être de l’humanité. Ils deviennent des dictateurs impitoyables, des oppresseurs déshumanisés, de véritables machines à tuer.
Aujourd’hui, des millions de victimes subissent en silence des souffrances indicibles. L’exode migratoire s’intensifie et pourrait ne jamais s’arrêter, menaçant de toucher chacun d’entre nous, demain ou plus tôt que nous ne l’imaginons.
Les guerres, la soif et les famines s’annoncent avec une ampleur au-delà de toute prévision. L’effondrement mondial est déjà perceptible, tandis que des millions d’adultes et d’enfants meurent de faim ou vivent dans une insécurité alimentaire extrême.
Notre monde moderne : une société dystopique
Notre monde postmoderne est devenu une société contre-utopique, c’est-à-dire dystopique, régie par un pouvoir totalitaire et une idéologie néfaste, fruits de l’imagination et des fantasmes grandioses de narcissiques psychopathes complètement infantiles. Ceux-ci produisent, entre autres, des armes de destruction massive – missiles, bombes atomiques et bombes à hydrogène – dans leur quête du pouvoir absolu.
Cette dynamique repose sur la manipulation des masses, maintenues dans l’illusion du progrès et de la liberté alors qu’elles sont soumises à des mécanismes de contrôle de plus en plus sophistiqués. La surveillance généralisée, la censure insidieuse et la réécriture constante du passé façonnent une réalité où l’individu perd toute autonomie de pensée. Le divertissement de masse et l’hyperconsommation servent de narcotiques pour endormir les consciences, tandis que les élites, guidées par leur propre mégalomanie, poursuivent aveuglément la domination du monde, quitte à en précipiter la destruction totale.
L’influence néfaste des narcissiques psychopathes
L’influence des chefs d’État – narcissiques psychopathes – à la tête des gouvernements, repose sur une utilisation perverse des vecteurs de communication pour diffuser des mensonges et de la propagande. La propagation insidieuse de leurs idées est devenue une norme, un phénomène culturel omniprésent, impactant toutes les générations, tous les groupes et toutes les classes sociales.
En abusant du « sound goodisme » – cette stratégie qui consiste à formuler des idées de manière séduisante pour qu’elles « sonnent bien » –, ils enrobent leurs intentions véritables sous un vernis de bonnes intentions, à travers des discours hypnotiques. Leur rhétorique est habile : ils emploient des phrases séduisantes, pleines de promesses illusoires et de rêves enchantés, destinées à manipuler les esprits et asseoir leur pouvoir.
Certains utilisent une stratégie de terreur, s’inspirant du conte du loup qui va nous manger. Mais ici, le loup n’est pas une fable : ils torturent et assassinent pour maintenir la population sous leur emprise. Provoquer la haine, la crainte, la peur et la terreur est leur arme de prédilection, et pour certains, leur plus grande source de provision narcissique ! Lisez l’article intitulé : La provision narcissique.
Face à l’efficacité dévastatrice de leurs manipulations et de leur contrôle, ils se croient plus intelligents que jamais, alors qu’ils sont les individus les plus stupides. Ils manquent de conscience, d’intelligence ou de jugement. Convaincus de leur supériorité, ils affichent avec arrogance et suffisance leur prétendue « évolution ».
Le quatrième pouvoir
Les médias d’information sont souvent considérés comme le quatrième pouvoir, en parallèle aux trois pouvoirs traditionnels de l’État : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Cependant, ceux qui nous informent sont souvent incapables de discernement, et loin d’exercer un contre-pouvoir, ils renforcent plutôt l’influence hypnotique des sociopathes – qu’il s’agisse de politiciens, de scientifiques, d’industriels, de banquiers ou de figures religieuses. Comment, dans ces conditions, pourraient-ils réellement défendre la vérité et la liberté ?
Notre cerveau, par sa plasticité, est extrêmement influençable. Il suffit qu’une fausse information soit répétée en boucle pour qu’elle finisse par être acceptée comme une vérité par la majorité. Une grande partie de la population vit dans un état d’asservissement mental, déjà mystifiée par la propagande ambiante.
Le sociopathe Adolf Hitler et son ministre de la propagande Joseph Goebbels exprimaient cette réalité avec cynisme : « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge. Répété dix mille fois, il devient une vérité. »
La manipulation médiatique : une arme hypnotique
Les médias sélectionnent, déforment et amplifient certaines informations tout en occultant d’autres afin de produire un climat de peur. Ce type d’alarmisme active notre amygdale cérébrale, suspendant ainsi notre discernement et notre capacité de réflexion.
Motivés par l’impératif de l’audience et de la rentabilité, ils bombardent le public d’images anxiogènes et stressantes, déclenchant des décharges d’adrénaline et de noradrénaline, maintenant ainsi l’état d’hypnose collective. Cette saturation émotionnelle génère un sentiment d’impuissance et de désespoir, empêchant toute prise de recul.
Le sociologue américano-hongrois George Gerbner a démontré à travers ses études que ce type d’information façonne une perception biaisée du monde, une réalité sans espoir. Ce mécanisme engendre la conviction que nous manquons des ressources nécessaires pour trouver des solutions, créant ainsi un traumatisme social profond.
Ceux qui absorbent passivement ce que disent les médias, sans exercer de discernement sur le vrai et le faux, finissent par s’adapter à leurs opinions. Ainsi, nous souffrons tous des conséquences d’un phénomène hypnotique collectif, qui nourrit notre ignorance et érode notre capacité à penser librement et d’agir.
Conclusion : Sortir de l’hypnose narcissique
Nous oscillons entre l’illusion d’un bonheur conditionné et la peur du vide, prisonniers d’une société dystopique. Chaque jour, nous réagissons comme des marionnettes activées par l’angoisse du vide et la dépendance aux schémas imposés. Il est urgent de reprendre conscience de notre êtreté et de notre autonomie, et de refuser d’être soumis à cette hypnose collective.
La seule réponse à cette dystopie est l’éveil de la conscience, la réappropriation du savoir et l’engagement vers une véritable humanité. Il est temps d’arrêter d’être spectateurs et de redevenir acteurs de nos vies.
Au lieu de fuir nos peurs, accueillons-les avec bienveillance et utilisons notre énergie vitale pour nous libérer de l’obscurantisme. Réveillons-nous de notre hypnose identitaire et cessons de remettre notre pouvoir entre les mains de la pensée narcissique !
Aurélien Barrau affirme : « Ce qui importe vitalement aujourd’hui, presque à l’exclusion de toute autre chose, c’est de repenser à notre axiologie. C’est-à-dire nos valeurs et nos schémas d’émerveillement. Pour être clair, renoncer au monde d’Elon Musk, à l’impérialisme suicidaire et prédateur, ce ne serait pas un effort mais une libération – pour les opprimés évidemment – mais aussi pour les oppresseurs, qui ne se rendent même plus compte de la pauvreté et de la facticité de leur univers. »
Chacun de nous incarne l’humanité
Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de solidarité, d’humanité et de compassion. Les années à venir seront marquées par de grandes souffrances, déjà bien présentes. Cependant, nous avons toujours la puissance d’être et le pouvoir de choisir nos actions dans le monde.
Alors, devenons pleinement les êtres humains autonomes et adultes que nous sommes, à l’écoute de l’appel de l’existence. Transformons notre vie en un miracle d’amour et d’humour.
L’écrivain contemporain martiniquais Patrick Chamoiseau, qui a abordé avec son cœur les thèmes du colonialisme, de l’esclavage, de la migration et de l’identité créole, ainsi que d’autres drames déchirants de l’humanité, affirme :
« Face à l’impensable, notre vie ne peut être que extraordinairement poétique. »
Abandonnons-nous à la méditation sur l’amour
Dans son livre « Le prophète », Khalil Gibran à écrit un poème qui constitue une magnifique méditation sur l’amour. Il déconstruit l’interprétation romantique et puérile de l’amour. En revanche, il le décrit comme une force de transformation qui élève autant qu’elle éprouve.
Voici le poème « L’amour » de Khalil Gibran :
Quand l’amour te fait signe, suis-le
Même si ses voies sont escarpées et pénibles.
Quand ses ailes te couvriront, cède-lui,
Même si te blesse l’épée cachée dans ses ailerons.
Lorsqu’il te parlera, crois-le,
Même si sa voix dévaste tes rêves, tel le vent du Nord au jardin.
Car l’amour couronne, mais il te crucifiera aussi. Il servira à ta croissance comme à ton ébranchage.
S’il jaillit jusqu’à ta cime, caresse tes branches très tendres qui frémissent au soleil,
Il descendra jusqu’aux racines pour secouer leur étreinte dans la terre.
Telles des gerbes de blé il te recueille en lui.
Il te bat pour te mettre à nu.
Il te passe au crible pour t’affranchir des mortes peaux.
Il te moud jusqu’à la blancheur.
Il te pétrit pour une parfaite fluidité ;
Enfin, il te confie à son feu sacré, que tu deviennes le pain sacré de Dieu.
Tout cela, l’amour vous le fera afin que vous sachiez les secrets de votre cœur et deveniez, par cette connaissance, un fragment du cœur de la vie.
Mais pénétré de crainte, tu voudrais ne chercher que la paix et le plaisir de l’amour,
Alors il vaut mieux couvrir ta nudité, passer au large de son aire,
Dans ce monde sans saison où tu riras, mais pas de tout ton rire, pleureras, mais pas de toutes tes larmes.
L’amour ne donne rien que lui, ne prends rien que lui.
L’amour ne possède pas et ne veut pas l’être ;
Car il se suffit à lui-même.